En une grande partie, la vie humaine, notamment notre bien-être et notre santé, dépendent fortement des services rendus par les écosystèmes et leurs composantes. Eau, sol, organismes vivants, paysages et tout autre élément de la nature, contribuent à la satisfaction des besoins des hommes. C’est ce qu’on appelle services écosystémiques, étant donné les services que nous offrent les écosystèmes. En effet, ce concept est développé dans le but de supporter notre compréhension de l’utilisation et de la gestion des ressources naturelles de notre planète. 

Si vous entendez parler de ce concept pour la première fois, sachez que ce concept n’émane pas des théories lunaires de la science. Mais son fondement se base plutôt sur la réalité de la dépendance de la vie humaine sur la nature et sur ses fonctions. 

Le fonctionnement naturel des écosystèmes assure des services et, pour certains chercheurs, constitue le fondement sur lequel repose l’existence humaine. 

En particulier, la biodiversité est connue pour soutenir ces services écosystémiques. Par exemple si cela semble pour certains de recenser les insectes. Imaginez par exemple un monde sans abeilles, sans papillons, sans coléoptères et sans aucun pollinisateurs. Dans ce monde on ne trouvera pas des fruits des légumes et des oléagineux. Et la sécurité alimentaire sera loin d’être atteignable. En 2005, la contribution des pollinisateurs à la production alimentaire mondiale a été estimée à 153 milliards d’euros par l’Inra et le CNRS. La diminution, voire la disparition, des pollinisateurs, n’a pas que des répercussions sur l’équilibre de la nature et son fonctionnement. Elle affecte également le bien être des hommes, et leur coûte cher. 

En général, les services écosystémiques sont classés en 4 catégories principales: 

• Les services d’approvisionnement ou de production : sont ceux qui nous permettent de nous nourrir et qui nous procurent des ressources. (exemple: bois, poissons, pollinisation, accès à l’eau etc.)
• Les services de régulation : permettent la résilience de la biosphère face aux perturbations. (protection ou atténuation de catastrophes naturelles, stockage du CO2 et limitation du réchauffement climatique, purification de l’eau etc.)
• Les services de support : permettent aux écosystèmes de fonctionner naturellement et sans problèmes. (formation des sols, cycle de l’eau et des nutriments, résilience grâce à la biodiversité etc.).
• Les services culturels : ce qui nous touche en tant qu’être humain. (beauté des paysages, spiritualité, éducation, appréciation de la nature en général etc.)

La fourniture d’avantages aux humains est une caractéristique déterminante des services écosystémiques. Ceux-ci peuvent être fournis directement aux communautés locales et à la société au sens large. Outre, certaines opérations qui utilisent des écosystèmes naturels pour produire des biens et des services. D’après une étude, la valeur des écosystèmes mondiaux est estimée à 33 billions de dollars par an!
Malheureusement, près d’un tiers des écosystèmes de la Terre ont été transformés ou détruits. En outre, la plupart des deux tiers restants sont fortement fragmentés et perturbés, ou encore souffrent d’espèces envahissantes et de pollution. Conséquemment, plus de 60% des services écosystémiques sont considérés comme dégradés. En effet, les principaux facteurs de cette dégradation sont les mêmes que ceux qui affectent le plus la biodiversité. D’ailleurs, un impact négatif sur la biodiversité peut entraîner la réduction de la capacité des écosystèmes à fournir des services bénéfiques.

Pour que les services écosystémiques soient maintenus et continuent de fournir des avantages à l’humanité, il est essentiel qu’ils soient intégrés dans la prise de décision. Cela nécessite des informations fiables et à jour sur les statuts des espèces et les tendances des populations. Il est également important de prévoir les impacts potentiels des différentes décisions sur les écosystèmes et sur leurs services.